Une éclipse, des paysages lunaires, du pisco, nous sommes de retour au Chili !
30 juin – 8 juillet 2019
Marcelo, notre hôte dans le parc Sajama, nous pousse jusqu’à la frontière entre la Bolivie et le Chili. Aujourd’hui, nous retournons au Chili après y avoir déjà passé environ 1 mois en février-mars. Il s’agit du dernier pays que nous allons visiter durant notre tour du monde. On attrape un bus au passage et les démarches administratives de la frontière sont interminables…près de 2 heures d’attente, un seul guichet ouvert. Le douanier, un brin plaisantin, me fait remarquer qu’il est difficile de me reconnaître avec ma barbe et qu’Elodie a un bouton au milieu du front…haha ils n’ont pas perdu le sens de l’accueil par ici !
On roule jusqu’à Arica, en bord de mer, tout au nord du Chili. L’idée était d’y passer une nuit mais la brume et l’aspect un peu mort d’un dimanche d’hiver ici nous pousse à opter pour un bus de nuit jusqu’à San Pedro de Atacama. On occupe les quelques heures qui nous séparent du départ en bus avec un pic-nique saucisson/fromage sur la plage (seuls avec un chien errant qui vient quémander du camembert) et une lente flânerie dans un énorme centre commercial (apparemment c’est l’activité à la mode du dimanche après-midi…plein à craquer le machin).
Cela faisait un moment que l’on avait plus pris de bus de nuit…et bah ca nous manquait pas ! Nous sommes contents d’arriver à San Pedro et partons à la recherche d’un hôtel. Il n’est pas évident de toujours s’accorder sur le niveau de confort donc nous mettons un moment à dégoter une chambre d’un rapport qualité/prix convenable (mais moche comme tout). Au moins, nous pourrons nous faire à manger dans l’auberge et le patio est agréable. Elodie sent la fin du voyage et, on l’avoue, à besoin d’un peu plus de confort qu’au départ !
San Pedro est au pied du volcan Licancabur que l’on a aperçu en dessus de la laguna verdeen Bolivie, il y a quelques jours de cela (avant de faire un énorme détour de plusieurs centaines de km jusqu’au Sajama !). A quelques pas du désert d’Atacama, San Pedro est une toute petite ville très agréable, au climat plutôt clément. Cela fait du bien d’avoir un peu de chaud, durant la journée en tout cas (l’été en Suisse nous manque tout de même un peu^^). Les nuits sont toujours assez fraîches car nous sommes tout de même à 2’600m. On se ballade le reste de l’après-midi dans les ruelles piétonnes du centre-ville et cherchons des infos pour les activités des prochains jours et, notamment, sur l’éclipse de lune prévue pour le lendemain. C’est un sacré événement au Chili et nous sommes, plus ou moins, au bon endroit pour l’observer. Plus ou moins car, elle ne sera pas totale, mais visible à 75%. Le désert d’Atacama est une région idéale pour l’observation du ciel car il y a peu de nuage et évidemment peu de pollution lumineuse. C’est une région renommée pour l’observation des étoiles et du coup, il existe plusieurs compagnies qui proposent d’utiliser leurs télescopes pour l’événement lunaire. Nous retenons une agence parmi les 110 milles qui proposent des tours mais on sait bien que c’est un peu pile ou face quant à la qualité de la prestation. Le soir, nous profitons de la cuisine de l’auberge pour cuisiner : des légumes ! Faut dire que ça fait un siècle qu’on en a pas mangé.
Le lendemain, nous profitons d’avancer un peu notre blog avant de rejoindre l’agence que nous avons choisie pour l’éclipse. Nous sommes une quinzaine et l’on se rend à plusieurs dizaines de kilomètres de la ville pour observer l’éclipse de l’autre côté des montagnes. En arrivant, un vent fort souffle et ne s’arrêtera pas tout du long. Ce vent est embêtant car les quatre télescopes réglés face au soleil n’arrêtent pas de bouger et il est souvent impossible de le voir au travers. On a toutefois nos lunettes de super héro qui nous donnent un style hors du commun et surtout qui nous permettent d’observer le soleil.

Selfie éclipse
Le vent souffle encore et encore… Il fait super froid et on se réjouit vraiment de retrouver la canicule en Suisse (Hé oui, on rêve d’avoir chaud!). L’éclipse est un phénomène lent et nous avons le temps de bien voir l’avancée de la lune sur la surface du soleil.
Nous tentons une photo à travers le télescope pour vous montrer ce qu’on a vu à San Pedro de Atacama :

A travers le télescope
Si nous avions prévu un peu mieux cette partie du voyage, nous arrions pu assiter à ce spectacle là :

(source photo: https://www.francetvinfo.fr/sciences/astronomie/eclipse-solaire/en-images-regardez-la-spectaculaire-eclipse-totale-de-soleil-au-dessus-du-chili-et-de-l-argentine_3518827.html)
Hé oui, dans la région de la Serena, à 600km de nous, l’éclipse était totale et parait-il que c’était un moment merveilleux, surnaturel, exceptionnel et on passe tous les superlatifs qu’on a entendus ! Donc ce moment tant attendu était sympa mais n’avait pas la teinte extraordinaire qu’il aurait pu avoir à un jour de trajet et avec une agence un peu plus sérieuse. En effet, le tour n’est pas tellement en corrélation avec le beau discours vendeur du jour précédent. Un peu culottés, on demande à emporter, après l’apéro, la bouteille de Pisco pour en avoir un peu pour notre argent ! Ahaha… Ils acceptent et le soir, c’est donc avec un verre de Pisco qu’on regarde la ½ finale de la Copa America Brésil-Argentine à l’hôtel.
Le lendemain, nous louons deux VTT et partons en direction de la vallée de la Lune pour une visite par nos propres moyens à la forme de nos mollets ! Il est facile de réaliser cette excursion par soi-même car c’est proche de la ville. Nous empruntons la route principale puis des chemins de terre qui deviennent, au fur et à mesure, des routes de sable. Dans la vallée, le paysage est saisissant et nous sommes tous seuls à cette heure matinale de la journée. Nous visitons aussi un peu à pied à travers les courtes balades aménagées dans les formations rocheuses tortueuses. C’est effectivement un paysage lunaire !
Le vélo et Elodie ce n’est pas une histoire d’amour ! Ceci étant dit, l’excursion est un peu difficile pour elle surtout que Fred l’encourage à faire les montées SUR le vélo (dans le sable !). En croisant des hommes (des vrais) marcher à côté de leur VTT dans les montées, elle était fière comme jamais au moment de repartir. Après ces 30 kms de vélo, nous prenons une glace et buvons le fameux thé froid de la Migros gardé si précieusement depuis des mois pour la bonne occasion. On pense que c’était l’occasion parfaite après avoir fait du sport dans le désert ! Merci Nadine !
Le soir, nous partons voir les étoiles avec un tour astronomique. La soirée comporte un cours d’astronomie et deux parties d’observation : l’une à l’œil nu et l’autre avec télescopes. Cette soirée était absolument enchanteresse et nous avons adoré pouvoir observer le ciel avec autant de clarté. L’un des télescopes nous a permis de voir les anneaux de Saturne et Elodie n’en revient toujours pas ! Bref, c’était un succès !
Notre prochaine étape est la vallée de l’Elqui réputée pour la production de Pisco, l’alcool national. Nous embarquons pour un dernier bus de nuit à destination de la Serena, puis d’un collectivo pour le village de Pisco Elqui. Le village est pittoresque dans la vallée avec sa place du village verdoyante et son église semblant marquer son centre. Nous imaginons qu’en été les vignes doivent former un tapis de verts magnifique dans cet environnement aride. Cette saison n’est pas la meilleure pour le paysage mais c’est tout de même joli. Nous trouvons un camping au bord d’une jolie rivière et nous décidons d’y rester deux nuits.
Aujourd’hui nous allons visiter à pied les distilleries du coin. C’est donc dans la pisqueria « los Nichos » que nous arrivons en premier pour réaliser un tour et une dégustation. Cette distillerie familiale produit un Pisco artisanal depuis 6 générations et est réputée dans le pays comme étant la plus ancienne. La dégustation est intéressante mais on doit avouer que nos palais ne sont pas habitués à déguster cet alcool. Les chiliens semblent aimer vu la quantités de bouteilles qu’ils achètent en repartant. Quant à nous, nous continuons notre chemin vers une plus petite distillerie « Doña Josepha ». Sympathique présentation et dégustation de trois Pisco. L’un deux porte le nom « Eclipse » et cela relance l’éternelle discussion sur la beauté du phénomène depuis ici ! Nous regardons ensuite le Chili (double tenant du titre) perdre la 3ème place de la Copa America contre l’Argentine.

Pisqueria Doña Josepha
On termine notre journée autour d’un bon bout de bœuf et d’une bouteille de carménère. Faut pas se laisser aller quand même ! Ah… oui, on a aussi bu des Pisco Sour et des Amaretto Sour… Quel plaisir d’être au Chili à nouveau !
Nous repartons par le bus du matin et allons jusqu’à Vicuña qui est proche de l’un des plus gros observatoires de la région : le Mamalluca. Nous prévoyons une excursion astronomique pour le soir étant donné la taille de ce télescope. En attendant, nous recherchons comment occuper au mieux cette dernière semaine tout en évitant la grande ville de Santiago au maximum… C’est confus et un peu déçu d’être ici dans la saison d’hiver que l’on part pour notre tour des étoiles… Pas de chance, celui-ci est annulé !
Nous quittons Vicuña le matin suivant pour notre
PROCHAINE ETAPE : Valparaiso et la fin de notre voyage…
Trop bien le thé froid de la Migros! Après le sport vous avez bien fait!!😊
Un bon bœuf et un bon vin il y a que ça de vrai!
Bisous les amoureux 😘