Le plus grand désert de sel du monde, à la frontière avec le Chili, nous tend des étendues de blanc qu’on a hâte de découvrir !
24-27 juin 2019
Le trajet en avion de La Paz à Uyuni est l’un des plus impressionnants que nous ayons effectué. Il traverse tout l’Altiplano bolivien et nous pouvons bien observer le détail du relief géologique de ces régions très peu peuplées. Avec ces 1.099 million km2 pour 11 mios d’habitants (10 habitants par km2), la Bolivie est près de 20 fois moins peuplée que la Suisse (197 habitants par km2). Nous voyons les volcans du parc national du Sajama au loin et, finalement, survolons le gigantesque désert de sel que l’on visitera dans quelques jours. Notre chauffeur/guide Marcelo nous attend à l’aéroport et nous partons directement en direction du cimetière de train. Nous étions sensé avoir un guide hispanophone et nous sommes surpris en bien lorsqu’il commence à parler français. En plus, il fait des blagues et met de l’ambiance dans sa jeep 4×4. L’alignée d’anciennes locomotives rouillées et abandonnées aux abords d’Uyuni constitue un spectacle insolite. Yves admire la mécanique, Monique s’inspire des détails rouillés pour ses futurs tableaux et nous, on s’amuse comme des gosses à prendre des photos sur les toits des locos.

Désert de locomotives
S’ensuit une très longue journée de route qui nous amène jusqu’à la laguna colorada. L’agence ayant prévu un trajet trop long, Marcelo a proposé de l’adapter afin de bénéficier de meilleures conditions pour les points de vue. En chemin, dans une conversation, il nous indique que la nuit précédente, la température a atteint -27°…Gloups, Monique change de couleur ! On constate effectivement que les rivières sont gelées et il y a peu de flamants sur les lagunes que l’on visite. On trace la route sur des pistes de sables vers le sud. Le paysage change constamment et les formations rocheuses, les vigognes, les lamas, les lagunes et les montagnes colorées captent nos regards. Nous traversons plusieurs villages minuscules semblant inanimés dont les habitants vivent principalement de l’élevage des lamas et de la culture du quinoa. Nous marquons un arrêt aux abords d’une formation rocheuse connue pour sa ressemblance à un arbre…les renards rôdant aux alentours écourtent la visite d’Elodie, qui préfère rester dans la voiture.
Dans un timing parfait, nous atteignons la laguna colorada juste avant le coucher de soleil. Les rayons du soleil strient le ciel et colorent le volcan d’en face d’une teinte rosée. Les micro-organismes contenus dans la lagune forment des tâches rouges contrastant avec l’eau et les dépôts blancs (des amas de bore). Le spectacle est grandiose mais très vite, le soleil est couché et le froid nous pousse à rentrer dans la jeep.

Laguna Colorada
Nous passons par la première nuit dans une auberge rustique, sans chauffage, au milieu de nulle-part. Notre sac de couchage fera l’affaire, en plus des 3 couches de couverture.
Après un petit-déjeuner copieux, on reprend la route en direction du champ de geysers le plus haut du monde. En raison de la température glaciale, les fumerolles sont d’autant plus impressionnantes. Attention où on met les pieds car les trous sont remplis de boue bouillonnante et nous n’avons pas envie de finir comme les hyènes dans le Roi Lion…l’odeur de souffre est importante, surtout lorsqu’on passe à travers la plus grosse fumerolle. Les couleurs de minéraux continuent d’inspirer Monique. Nous avons la mission d’en prendre des clichés pour les futures tableaux. Puis nous roulons jusqu’à l’extrémité sud de la Bolivie, à deux pas de la frontière chilienne, pour se retrouver en face du volcan Licàncabur. A ses pieds, la lagune verde apporte une belle touche de lumière. Par contre, ça caille et le vente souffle très fort. Nous ne nous attardons pas trop par ici. Sur le retour, nous profitons de l’absence d’autres jeeps et des rayons de soleil de fin de matinée pour faire une trempette dans les sources d’eau chaude. Un bassin naturel réanime d’eau à 40° réanime nos pieds, engourdis par le froid. Depuis le bassin, il y a une très belle vue sur la lagune.

Bain chaud au beau milieu de nulle part dans une fricasse indéfinissable !
Nous repartons vers le nord et faisons quelques haltes photos aux abords de formations rocheuses et canyon. Belle surprise le soir lorsque nous découvrons notre hôtel pour la nuit, une auberge de sel avec des portes en bois de cactus. Les murs, les tables, les chaises et même les lits sont fait de briques de sel.

Maison de sel et porte en cactus !
Le troisième jour nous amène à la découverte de la plus grande étendue de sel au monde, j’ai nommé le Salar d’Uyuni. L’évaporation de l’eau d’un lac salé a laissé une épaisse (1 à 2 m) couche de sel sur une superficie de 10’000 m2. On y voit du blanc à perte de vue et perdons la notion des distances. Cet aspect typique permet de réaliser des photos de perspectives amusantes. Nous visitons l’île d’Incahuasi, plus communément renommée l’île aux cactus. Ceux-ci sont les maîtres du lieu et atteignent pour certains plus de 3 mètres. La vue depuis le sommet de l’île permet de se rendre compte de l’étendue du salar. Marcelo nous a préparé un véritable repas que nous prenons, sous un parasol en plein milieu du désert.
Nous roulons ensuite jusqu’à Coquesa afin d’y visiter un musée artisanal, présentant des reliques dignes des grands musées archéologiques. Momies, statues, céramiques incas, animaux empaillés et j’en passe.

Collection de bestioles et de vermines !

Celle-ci aussi doit avoir de la vermine dans les cheveux !
Le village d’à côté, Jirira, fera office de halte pour la nuit. Son isolement et l’absence de pollution lumineuse nous donne l’occasion d’observer le ciel intact de l’hémisphère sud dans toute sa splendeur. Mais avant cela, la surprise du chef, un apéro pour le coucher de soleil au milieu du désert. Nous sommes très émus de cette délicate attention et dégustons avec joie ce verre de rouge dans cet endroit si insolite. Merci Marcelo !!!

Panorama du désert de sel !

Apéro surprise au milieu du désert de sel
Ce dernier jour sur le salar est également le dernier moment pour profiter de la présence d’Yves et Monique. En effet, ils repartent ce soir pour un long périple jusqu’à leur retour en Suisse. Comme dernier challenge, quoi de mieux que l’ascension partielle du volcan Tunupa, surplombant le désert de sel. A un rythme régulier, nous atteignons le mirador plus rapidement que prévu. Le panorama, à 4’700m, est tout simplement fantastique. D’un côté le cratère multicolore du volcan, de l’autre la blancheur infinie du salar. Un endroit idéal pour pique-niquer et s’imprégner du lieu. La descente est plus rapide et nous filons ensuite vers Uyuni, en réalisant les derniers kilomètres sur le salar. Dernier repas en compagnie d’Yves et Monique avant de les laisser dans le minuscule aéroport d’Uyuni. Quelle chance nous avons eue de pouvoir partager une partie de notre voyage avec eux. MERCI BEAUCOUP !!!! Et désolé de vous avoir fait subir tout ce froid…
De notre côté, nous avons accepté avec plaisir la proposition de Marcelo de nous conduire jusqu’à chez lui pour notre
PROCHAINE ETAPE : le parc national du Sajama
Fred tu n’as pas eu trop froid en t-shirt??😬
Elod!! Comment avec le renard? Elle est juste incroyable votre photo de la Voie lactée! Wahou!!
Heuu même pas trop…c’était l’aprèm et y’avait pas vent mais j’ai pas fait long 🙂
haha le renard, pas besoin de t’expliquer…le renard m’a fait faire un joli détour