30 – 2 mai 2019

Nous arrivons à Jardin, un village très charmant dans les montagnes verdoyantes qui nous plaît d’emblée. C’est l’un de ces villages dont la Colombie a le secret. Les couleurs des balcons et fenêtres donnent de l’éclat aux rues pavées dans lesquels les habitants se déplacent à cheval. Le temps y défile à une lenteur qui invite à la paresse et à la contemplation. Il y en a des choses à voir et, comme les locaux, nous nous attablons aux abords de la place principale et regardons ce qui s’y passe. Une gigantesque église trône face à nous et nous la trouvons démesurée par rapport à la taille du village. Elle est belle, grise, imposante. La place est parsemée de chaises et tables colorées dont les parasols offrent un abri bienvenu. Les gens sont assis autour de petite table ronde et tous boivent… du café. Nous avons commandé une bière et nous nous sentons seuls au monde ! Les hommes portent des chapeaux et discutent en groupe. C’est un peu le Far-West de la Colombie. Une dame fait ses courses sans descendre de sa monture, un couple boit un café tout en attelant leurs chevaux à leurs chaises…

Comment faire ses courses à cheval à Jardin

Nous partons à la cascade de l’amour (quel romantisme !) et faisons une jolie marche dans les alentours du village avec une vue sur les sommets boisés entourant la vallée. Nous marchons la tête en l’air pour observer les nombreuses espèces d’oiseaux. Un peu par hasard (notre itinéraire était un peu hésitant) nous arrivons à l’arrivée de la Garrucha. Il s’agit du moyen de transport le plus rigolo qu’on ait vu jusqu’à maintenant : une cabine de bois posée sur deux câbles et qui fait office de téléphérique pour relier cette colline au village en contrebas.

Malgré les normes de sécurité probablement inexistantes, on a envie de faire le trajet dans cette cabine. On embarque et on traverse…

A bord de la Garrucha !

Nous visitons ensuite une Truchera (ferme de truites). Dans la région, il s’agit d’une spécialité et les nombreuses rivières des vallons sont utilisées pour alimenter les bassins en eau fraîche. Fred goûtera une truite à la panela qui est également une spécialité du coin. La panela est une espèce de mélasse fabriquée à base de jus de canne à sucre qui est servie généralement en boisson (très sucré !!).

Notre auberge, réservée la veille, nous surprend par son rapport qualité/prix. En arrivant vers 19h, nous entrons dans une grande chambre avec salle de bain privée (c’est rarement le cas) et cuisine particulière ! Quel chic pour 12.- CHF la nuit ! Comme on s’y plaît, on y reste une nuit de plus. On comprend en demandant à rester que l’homme qui nous a accueillis s’est trompé de chambre et nous a donné la meilleure de l’hôtel ! Bien évidemment, elle était bien plus chère mais les proprios sont sympa et nous restons une seconde nuit pour le même prix.  A côté, nous avons même trouvé le café Europa  où Fred a pu amener ses spaghettis sans gluten et Elodie a mangé une pizza digne d’un resto italien !

Notre visite de Jardin était rapide mais nous sommes contents d’avoir pris deux jours pour y venir. L’ambiance du village est calme, à des années lumières de l’agitation de Medellin, les locaux sont très accueillants et la nature y est généreuse (à l’instar des décolletés des colombiennes !!!). Nous repartons avec un autre moyen de transport des plus authentiques : le Chiva. C’est un minibus caractéristique peints avec des couleurs vives et qui ressemble plutôt à un camion. Sur la route cahoteuse qui emprunte des flancs de collines et des cols à plus de 3000m, nous avons rapidement mal aux fesses mais quelle vue !!

A bord du Chiva durant 3 heures

Unique photo non floue prise à bord du chiva 🙂

PROCHAINE ETAPE : La région du Café autour de Salento