Cette partie de la côte caribéenne nous offre une diversité de paysages, entre océan, fonds marins et plantations de café dans la Sierra Nevada !
Santa Marta, Parc national Tayrona, Palomino, Taganga et Minca
14 – 21 avril 2019
Pour commencer cette étape, nous voilà assis (ou à moitié couchés) dans un bus de nuit direct reliant San Gil à Santa Marta, du moins c’est ce qu’on croit…Le trajet est mouvementé car il emprunte une route de montagne sinueuse et le chauffeur est ambitieux lors de ses dépassements. Elodie fixera la route durant les 4 premières heures puis on trouvera le sommeil, réveillés à plusieurs reprises par les conversations bruyantes des autres passagers, sans gêne, durant toute la nuit. Haha. Au petit matin, on se rend compte que le bus ne passe en fait pas par Santa Marta mais va directement à Carthagène. On doit donc sauter du bus et le chauffeur nous paie le billet du collectivo (petit bus qui part lorsqu’il est plein) pour les 30 kms qui nous séparent de Santa Marta. Nous avons donc hâte d’arriver dans notre chambre et pouvoir faire une petite sieste avant de visiter Santa Marta. Que nenni ! Il est 9h et le check-in n’est qu’à 15h30, pas possible de négocier. Peu frais, on échoue dans un café pour un brunch et une session d’organisation pour la suite du voyage (il faut bien s’y mettre de temps à autre). Nous ne visitons pas beaucoup la ville, peu attractive à nos yeux et saturée de touristes en raison des vacances de Pâques. Nous avons suivi les conseils de Mona et Stéphane pour un logement et avons rencontré Max, le proprio homosexuel, qui nous a donné des conseils voyage couché sur son lit en caressant les genoux d’Elodie…hahahaha. On en rigole encore ! Pâtes au pesto le soir et nous repartons le lendemain matin.
Sans nos gros sacs, laissés chez Max, nous partons à la découverte du Parc national Tayrona. Il s’agit d’un parc national sur la côte caribéenne qui regroupe différentes plages bordées de cocotiers et d’étranges rochers aux formes arrondies par l’érosion. Nous marchons le long de la côte pour atteindre le camping d’Arrecifes et visitons 2 jolies plages du parc. L’une d’elle, Cabo San Juan, est également une excursion à la journée depuis Santa Marta et durant cette semaine elle bat des records de fréquentation. Nous apprécions la beauté des lieux, en essayant de ne pas tenir compte de l’afflux de visiteurs et de l’ambiance « plage, bière et musique ». Nous avions tellement l’habitude de pouvoir être proches de la nature dans les pays précédents qu’on attendait de ce parc un peu plus d’authenticité. On pensait entrer dans une réserve naturelle préservée mais ce n’est pas trop le cas, nous sommes contents d’y dormir une nuit seulement. De plus, la température sur la côte nous rend un peu amorphes, rapidement rouges, assoiffés et dégoulinants (on ne peut plus flatteur!).
Le lendemain, nous marchons en sens inverse et rejoignons Palomino en bus local. C’est un petit village de pêcheurs, plus à l’est, où la plage est restée relativement sauvage. On pose notre tente dans un jardin et on part découvrir le bord de mer. Récemment, Palomino est devenu une destination à la mode et l’on voit maintenant de nombreux bars, restaurants et auberges le long de la route principale. Tous essaient de se démarquer en proposant piscines, happy hours, cours de yoga, méditation, petites graines, etc… A nouveau, la semaine sainte et son lot de touristes en vacances nous donne l’impression de saturer ce petit village et l’ambiance n’est pas tout à fait celle que l’on attendait. On essaie de changer notre état d’esprit pour profiter pleinement de ce que cette région a à nous offrir. Tout d’abord, on décide de faire l’activité phare proposée : une descente de la rivière en bouée. Les mototaxis nous embarquent, bouée sur l’épaule, à travers la jungle pour nous déposer quelques kilomètres en amont. C’est la partie la plus périlleuse de l’aventure et, à nouveau, il faut qu’Elodie se challenge pour oser monter à moto en maillot de bain, tongs et en tenant une énorme bouée sur l’épaule (Pensée pour Odile et nos aventures du Laos…) ! Ensuite, une fois dans la bouée, c’est en quelque sorte la descente de l’Aar à la mode colombienne. Hyper chill, on se laisse porter par le courant jusqu’à la mer en observant la forêt et les oiseaux. Le soir, on profite de la présence de bons restaus pour manger un excellent pad thaï et goûter au ceviche local.

Flippée !

Relax
La suite de notre étape nous amène à notre prochain village de pêcheurs, Taganga. Au bord du Parc national Tayrona, c’est l’endroit idéal pour partir plonger dans les eaux riches en coraux et poissons. Afin de consolider nos acquis de plongeurs (voir article Providencia), nous réalisons deux plongées avec Reef Sheperd (super agence, ils sont hyper pros). Avec plus de courants que dans les eaux de l’archipel de San Andrés, on s’essaie à la dérive contemplative et on consomme ainsi moins d’oxygène. On apprécie vraiment cette nouvelle activité à notre arc et on se réjouit déjà des suivantes…

Selfie sous-marin
Nous prenons ensuite de l’altitude et montons dans les montagnes jusqu’au village de Minca (600m), en contrebas de la Sierra Nevada (massif montagneux à plus de 5’000 mètres en bordure d’océan, c’est assez rare). On gagne en fraîcheur et on découvre cette région connue pour son excellent café et ses nombreux oiseaux. Nous logeons dans un endroit absolument charmant, déniché à la dernière minute, et où la vie est si douce qu’on y passera 3 nuits. J’ai nommé : Oscar’s place. Un peu en retrait du village, on ne peut l’atteindre qu’à pied, l’auberge bénéficie d’une vue imprenable sur Santa Marta et on y passera toutes les fins de journées à contempler le coucher de soleil avec les délicieux rhums au miel organique des proprios. Les proprios ont des perroquets qui n’hésitent pas à venir nous taquiner et se poser sur nos têtes par surprise. Il y a même un fish spa naturel 🙂 pas facile d’y entrer pour les chatouilleux. Bref, c’est génial !

Nouveau copain

Perroquet joueur
On renfile nos chaussures de trekking (laissées bien au chaud dans le sac depuis le Chili) et, à travers un chemin qui ne fait que monter, nous atteignons le sommet d’une des nombreuses collines qui entoure le village. Nous y visitons la Finca Candelaria qui produit artisanalement du café et du chocolat. Le chocolat chaud est un délice et la visite intéressante. Nous avons même le droit à un masque de café sur le visage.

Café

Masque de café
Le lendemain nous nous rendons à la Casa Elemento, connue loin à la ronde, pour ses hamacs géants et sa vue extraordinaire sur la vallée. Malheureusement, en montant, les nuages nous accompagnent et nous prendrons la flotte sur la fin de notre grimpée. La vue n’est donc pas phénoménale mais nous avons bien marché. En ce qui concerne les hamacs, c’est bien sympathique mais c’est surtout le lieu de prédilection de la junte féminine colombienne qui adoooooore prendre des poses aguicheuses et s’exhiber en selfie. On passe un bon moment à les regarder.

La peuf en arrivant

Posééééés !
Le chemin du retour passant à côté d’une cascade, on s’arrête s’y rafraîchir et s’y dégourdir les jambes.
PROCHAINE ETAPE : Carthagène des Indes
Wow vous chômez pas 😉 Ca a l’air top votre programme…! C’est vrai que la moto en tong avec une bouée sur l’épaule, on voit pas ça souvent sur la Riviera. Il faisait pas trop froid dans le bus? Ils sont parfois assez généreux avec la clim’ dans ces pays!
Hahaha vous avez raison…on est morts de froid dans ces bus…c’est des malades ! Tu peux presque mettre ta doudoune alors que t’es dans les Caraïbes 🙂