21-23 juin 2019

En partance de Llachon, nous repassons par Puno et prenons un dernier excellent repas péruvien. Nous sautons ensuite dans un bus en direction de Copacabana à la frontière bolivienne. La route longe le sud du lac Titicaca et nous pouvons encore observer les paysans travailler dans les champs en bordure de lac. Le passage à pieds de la frontière est un moment amusant et on récupère notre bus de l’autre côté, en Bolivie. Notre arrivée est un peu folklorique, lorsque les chauffeurs de taxi nous demandent des prix exorbitants pour le court trajet jusqu’à notre hôtel, sur les hauteurs. On apprendra par la suite que le prix de l’essence a pris l’ascenseur car l’unique station service a été fermée par le gouvernement. On arrive à arrêter un « taxi » qui nous demandera la moitié. Le chauffeur est encore habillé en salopette de chantier et les bidons de peinture du coffre nous font douter sur son activité principale (la valise des parents d’Elodie en garde d’ailleurs des marques). Il faut voir l’état de la voiture…Magnifique coucher de soleil sur le lac.

Les nombreuses heures de bateau déjà effectuées les jours précédents et le conflit entre les habitants du nord et du sud de l’île du soleil nous poussent à rester sur la terre ferme. On découvre donc Copacabana lors du nouvel-an Aymara. Le centre-ville est très animé et nous nous baladons entre les danseurs, musiciens, stands de rue et voitures à bénir. En effet, c’est un rituel très particulier que les Boliviens viennent réaliser devant la basilique. Des colonnes de voitures sont formées dans le but de recevoir la bénédiction d’un curé dans un capharnaüm amusant. Le curé asperge d’eau bénite la voiture outrageusement décorée et reçoit en contrepartie un gracieux pourboire…

Bénédiction du moteur !

On visite du coup la basilique de la vierge de Copacabana, réputée pour abriter la vierge noire, hautement vénérée en Bolivie. En ce jour de fête, le monde se presse et nous ressortons assez rapidement après avoir fait notre petite prière.

Afin d’avoir une vue plongeante sur la ville et le lac, nous entamons la montée sur le chemin de croix en direction du Cerro Calvario. La montée vaut la vue mais il faudrait lancer une campagne de ramassage des déchets sur le chemin par contre…quelle saleté, mon dieu ! Des familles entières empruntent le chemin assez abrupt pour monter et réalisent des offrandes au sommet. Nous nous imprégnons un moment de l’atmosphère avant de redescendre manger en ville. L’après-midi bien ensoleillé nous pousse à profiter du sympathique jardin panoramique de l’hôtel.

Le lendemain, en partance pour La Paz, nous négocions un taxi, plus rapide et pratique que les bus ne partant que l’après-midi. A nouveau, un superbe trajet nous attend sur les rives du Titicaca avec, en toile de fond, la cordillère royale. A mi-chemin, nous devons emprunter un ferry pour traverser un tout petit bras de lac. Le système est bien rustique et les militaires nous obligent à prendre un bateau afin de ne pas rester dans la voiture…auraient-ils peurs que la barge de bois pour les voitures ne coule ? Nous regardons tout ce système en attendant que notre taxi effectue la traversée. On se dit qu’un petit pont aurait pu faire l’affaire 😉 Au moins cela fait travailler pas mal de monde.

Traversée des camions sur les embarcations vétustes !

L’arrivée sur La Paz est impressionnante car nous passons tout d’abord par la banlieue d’El Alto, sur les hauteurs de la ville. Une ville dans la ville, qui regroupe les quartiers défavorisés. C’est un système parallèle où les habitants n’ont pas besoin de descendre à La Paz car ils trouvent tout ce dont ils ont besoin au pied de leur maison. Puis nous plongeons sur le centre-ville et pouvons nous rendre compte de l’ampleur de la capitale administrative (Sucre étant la capitale constitutionnelle). Notre hôtel est bien centré et nous partons visiter les quartiers environnants à pieds pour le reste de l’après-midi. Il n’y a pas beaucoup de bâtiments historiques dans cette énorme ville et nous n’en garderons pas un souvenir très marquant. Le musée des métaux précieux est très impressionnant par la quantité d’objets en or présentés. Nous avons trouvé amusant de passer par le marché des sorcières, où bon nombre de boutiques vendant fœtus de lama et autres produits farfelus sont alignées.

Fœtus de lamas et articles de sorcellerie

Finalement, au lieu d’aller dans les environs pour voir la cordillère royale de plus près, nous avons préféré faire un tour de la ville dans les télécabines (d’origine suisses) flambant neuves faisant office de transport public. Cela nous a offert un excellent aperçu des divers quartiers, dont le marché dominical impressionnant d’El Alto. A perte de vue, les tentes colorées sont alignées et nous réalisons qu’il est facile de s’y perdre tant l’offre est d’envergure. Nous croisons par hasard Aude et Floriane au supermarché en plein centre de La Paz, dans le même rayon…quelle coïncidence dans cette ville de 2.3 Mios d’habitants, on en revient pas 😊

Après ce rapide passage d’un jour et demi ici, nous repartons en direction de notre

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