15-20 juin 2019

Nous quittons Cusco pour la charmante ville d’Arequipa entourée de ses volcans : le Misti (5822m) et le Chachani (6025m). La place centrale est bordée de balcons blancs et les palmiers du petit parc donnent une atmosphère décontractée à l’ensemble. La cathédrale qui borde la place est magnifique et l’éclairage nocturne est impressionnant.

Nous visitons le couvent de Santa Catalina, un passage obligé à Arequipa. Ce couvent, encore en fonction, le plus grand du monde, donne un aperçu intéressant de la vie du monastère de l’époque et la visite guidée nous en apprend d’avantage sur les conditions de vie de l’époque. Il hébergeait plus de 400 religieuses sans aucun contact avec l’extérieur. Nous nous baladons à travers les ruelles rouges et les appartements des sœurs tout en contemplant l’architecture coloniale unique du lieu. On se sent au calme, loin de l’agitation de la ville et les multitudes de passage entre les différentes ruelles constituent un labyrinthe coloré où il est agréable de s’y perdre.

Nous arpentons les ruelles de la ville qui n’ont malheureusement pas le charme de la place centrale. Quelques cours sculptées nous incitent à entrer et les boutiques de vêtements en laine d’alpaga nous font de l’œil. Nous visitons le marché, toujours un moyen pour s’immerger dans la vie locale et des scènes de vies authentiques.  Nous découvrons quelques échoppes qui vendent des fœtus de lama utilisés en offrande à la Pachamama (la terre mère) dans les rituels andins.

Arequipa nous offre aussi l’opportunité de visiter un musée qui présente une trouvaille archéologique unique. Une jeune fille inca sacrifiée au sommet du volcan Ampato, donnée aux esprits des montagnes (les Apus) comme offrande contre les événements climatiques. Sa momie est en excellent état de conservation et on peut l’observer dans une vitrine congélateur. Juanita n’est pas très jolie mais c’est vraiment impressionnant d’être face à une momie de plus de 500 ans avec ses cheveux et ses habits.

Après avoir goûté au plat traditionnel du Pérou (le cuy…ou cochon d’inde), nous quittons Arequipa pour Puno au bord du lac Titicaca. Le trajet nous offre l’opportunité de voir beaucoup de vigognes sur les hauts plateaux. Ces camélidés sauvages sont réputés pour leur laine très fine et extrêmement chère.

Puno est une agglomération en construction permanente où les maisons de briques poussent comme des champignons, collées les unes aux autres, et sans jamais donner l’impression d’être terminées. Nous y avons loué un appartement et c’est l’occasion rêvée pour cuisiner. On se prépare un plat de pâtes et un moelleux au choc pour le dessert. C’est quelques fois agréable de ne pas toujours manger au restaurant. Comme la ville n’a pas tellement d’intérêt, nous sommes contents d’en repartir le lendemain.

Nous prenons un collectivo (un mini van collectif local) pour nous rendre sur la presqu’île de Llachon. Ce moyen de transport permet de voyager comme les locaux et de les rencontrer par ce biais. De temps en temps, la situation est cocasse car ils n’ont pas toujours l’habitude des touristes et d’autres fois ils viennent de l’écurie en emportant l’odeur dans le mini van ! Nous traversons des paysages dont les champs aux reflets dorés bordent le lac Titicaca d’un bleu profond. Les paysans ont quelques vaches et moutons et vivent dans des maisons en torchis sans fenêtres. Les conditions de vie nous semblent rudes et on prend la mesure (encore une fois) du confort auquel nous sommes habitués.

Nous rejoignons l’auberge de Felix Turpo, au bord du lac Titicaca, qui semble au bout du monde ! Dans ce hameau calme et où le temps semble s’être arrêté, cet homme a construit une auberge de ses propres mains et nous sommes contents d’y passer deux jours malgré le froid glacial qu’il y fait. Nous sommes à 3800m d’altitude au bord du plus haut lac navigable du monde et sommes heureux d’être dans ce cadre grandiose. Nous profitons d’être un peu acclimaté à l’altitude pour monter au mirador à l’extrémité de la presqu’île. Magnifique panorama sur le lac et ses quelques îles.

Felix nous organise une sortie en bateau sur le lac… enfin plutôt en barque ! Nous rejoignons l’île de Taquile où nous réalisons une magnifique balade jusqu’à la place du village sur un chemin de pierre étroit. La vue panoramique sur le lac est splendide. Les femmes de l’île tissent la laine en marchant, tout en portant leurs enfants dans le dos. Les écoliers sont en uniforme et jouent dans une cour de terre. Quelques échoppes vendent de l’artisanat local, bonnet et écharpes tissés avec de beaux motifs andins. Nous revenons sur nos pas et rentrons à Llachon en barque avant de partir visiter les fameuses îles flottantes d’Uros du lac Titicaca.

Il s’agit de petites îles construites sur des mottes de terre flottantes et recouvertes de nombreuses couches de roseaux coupés. Les maisons sont construites en roseaux et les habitants vivent de la pêche, de la récolte d’œufs d’oiseaux dans les roseaux et du tourisme. Nous visitons une minuscule île et nous réalisons tout de même qu’une partie de ce qui nous est présenté est une mascarade. Nous n’aimons pas beaucoup ces visites touristiques où l’on se sent obligé d’acheter l’artisanat fabriqué par la famille. Nous repartons sur notre barque et profitons encore des reflets changeant du lac Titicaca. Le soir, les derniers rayons de lumière dorée nous offre encore un magnifique spectacle dans un silence uniquement brisé par l’âne du voisin qui brait d’ennui. Nous nous couchons dans une nuit glaciale.

Le lendemain, nous repartons pour une longue journée de trajet en direction de notre 

PROCHAINE ETAPE : Copacabana et La Paz en Bolivie.