On est resté sans voix devant la beauté du Milford Sound et on continue de s’extasier sur les paysages qui défilent le long de notre route, au travers des glaciers et des cols !

Duo de nos Monts

8 – 16 janvier 2019

Nous prenons une journée pour descendre la vallée de Fiordland et ainsi avoir le temps de faire quelques marches. Lors de notre première halte, aux lacs miroirs, une dame de l’office du tourisme nous conseille de ne pas trop tarder pour aller faire la marche qu’on avait prévue, car de fortes intempéries sont attendues dans l’après-midi. Chanceux de l’avoir croisée, on fait une magnifique ballade par temps ensoleillé et le sommet nous offre une vue panoramique sur les montagnes alentours. Avant la pluie, on s’arrête pique-niquer au bord d’un joli lac. On est réglé comme des coucous car il commence à pleuvoir au moment où nous rejoignons la voiture. La fin de l’après-midi pluvieuse nous permet de profiter du coin canapé de notre van.


Excités comme des petits fous, on se lève tôt pour rejoindre Milford Sound tout en bas de la vallée. On emprunte un tunnel tout aussi démodé que celui des Agites puisqu’il n’a qu’une seule voie, que l’eau y ruisselle et qu’il n’est pas éclairé. On ne sait pas trop à quelle météo s’attendre pour ce must-do de la Nouvelle-Zélande et on espère avoir du soleil… C’est mal parti étant donné les nuages sur nos têtes mais il paraît qu’il est possible de faire tous les temps en une seule journée dans ce pays. On embarque à bord du bateau et les 2 heures qui suivent s’avéreront être un moment très fort de notre voyage. Le vert éclatant de la végétation contrastant avec les cascades d’un blanc étincelant et la roche ombragée tombant à pic dans les eaux calmes de ce Fjord en font un décor somptueux Les nuages s’étant dispersés, petit à petit, le soleil vient apporter sa touche de magie au lieu. On ne sait plus où regarder et on s’extasie par des Ohhh, Ahhh, Wahouuu tout du long. On prend aussi des centaines de photos qu’on aura du mal à trier !
On repart sur nos pas et on s’arrête pour se balader aux alentours d’une belle cascade avant de poursuivre notre route, en direction du nord. Le soir, on s’arrête au bord du lac Wakatipu. Ces emplacements gratuits au bord des lacs sont de véritables trésors…

Le lendemain, c’est journée de route et on en profite pour faire les provisions des prochains jours. La conduite n’est de loin pas monotone grâce aux paysages variés qui s’étendent à perte de vue devant nous. On repasse par Queenstown et Wanaka et poussons un peu plus au nord en direction de la côte ouest. Puis, nous continuons notre périple par le Haast Pass où nous visitons les Blue Pools, des bassins formés par une rivière glaciaire aux eaux cristallines.

La route nous emmène ensuite jusqu’à la côte Pacifique. La végétation est très différente, les plages sont en galets et les vagues monstrueuses. En nous arrêtant manger une glace, on constate que beaucoup de touristes ont laissés des messages personnels sur des galets : nous faisons de même et challengeons Amédée et Jeanne de retrouver le nôtre lors de leur visite ces prochaines semaines…

On arrive, par la suite, aux abords du glacier Fox et on se trompe de route d’accès… La vue offerte est décevante et nous laisse songeurs. Toutefois, l’une des ballades que l’on fait nous immerge dans une forêt humide sur la moraine du glacier que la mousse recouvre presque entièrement. Elodie trouve ce lieu enchanteur mais nos photos ne transmettent pas bien l’ambiance mystique du lieu.

En reprenant la route, on tombe sur le chemin d’accès principal et on rigole bien. C’est une énorme route qu’on ne pouvait pas manquer ! On peut approcher à 400 m du glacier par un chemin montrant l’évolution de sa fonte durant les 100 dernières années (ça fait peur…). La vue est bien plus belle d’ici. Le seul moyen de le voir de plus près et d’emprunter un hélicoptère pour le survoler et ainsi le voir dans sa globalité. A quelques kilomètres du glacier Fox se trouve le glacier Franz Joseph où nous avons prévu de réaliser une grosse marche le lendemain pour avoir une vue surplombante. On cherche une place de camping sauvage pour la nuit et on tombe par hasard sur une place aménagée spécifiquement pour le camping au milieu de nulle part. Super ! Au réveil, nous discutons avec le propriétaire : un garagiste qui retape de vieux vans dans son jardin. Il nous déconseille d’ailleurs la marche prévue pour aujourd’hui car les nuages sont trop bas et on aurait ainsi aucune vue. On l’écoute et, comme le jour précédent, nous allons contempler la partie inférieure du glacier par un point de vue aménagé. Généralement, chaque fois qu’on arrive à un point de vue, on reste plus longtemps que la moyenne des gens (photos, goPro, contemplation de l’instant !). Cette fois-ci, cela nous sera bénéfique car après avoir papoté et fait quelques vidéos à l’occasion des anniversaires de Mégane et Fiona, les rayons de soleil viennent illuminer gracieusement les séracs. Trop de chance… ce glacier est superbe !

A nouveau, lorsque le temps se gâte, on file et on continue notre chemin plus au nord. Objectif : rejoindre le Arthur’s pass. Le temps est tellement dégueu qu’on en profite pour s’arrêter dans un café et y recharger tout notre équipement électronique. Ok, on avoue aussi boire un chocolat chaud et manger des pâtisseries sans gluten 😊. En chemin, on voit un arc-en-ciel magnifique. Le soir, Fred décide de manger du saumon et le van sentira le poisson durant 5 jours pour le plus grand plaisir d’Elodie ! L’odeur me poursuit encore… ahahha

Les deux jours suivants sont consacrés à de la randonnée dans le parc national Arthur’s pass. Nous faisons donc un crochet par le petit village d’Arthur’s pass (62 habitants) situé à 900m d’altitude ce qui en fait le village le plus haut de Nouvelle-Zélande 😉. Le temps ne s’arrange pas le premier jour et, c’est sous la pluie, que nous marchons jusqu’à atteindre un petit sommet. D’un côté une monstre peuf et de l’autre une belle vallée. On constatera que les chaussures d’Elodie n’ont que 2 heures d’étanchéité et que les trous faits dans celles de Fréd en Chine n’améliorent pas les choses…mmhhh est-ce qu’ont va en racheter avant l’Amérique du Sud ?!?

Le lendemain, nous effectuons la marche « Avalanche Peak », un sommet qui porte bien son nom étant donné la verticalité des pentes sur les hauteurs. C’est une bonne grimpette de 1’100 m de dénivelé qui nous donne l’occasion de se chauffer un peu les jambes avant les 3 jours de trek prévus avec Jeanne et Amédée. Le sommet nous dévoile un panorama à 360 degrés à couper le souffle (en plus de la montée) sur la région! Waouw! Durant la montée, on rencontre un couple de français avec qui nous papotons autant que la montée nous le permet. Hélène et Clément aiment beaucoup marcher et nous donnent de bons conseils pour des randonnées dans les pays à venir. Clément nous fait une super démo de son drone qui, on l’avoue, offre de magnifiques perspectives de prises de vues. Elodie se laisserait convaincre mais l’ajout de plus de logistique à notre voyage nous retient fortement de faire un investissement aussi conséquent 😊. Super rencontre et bonne suite à vous deux !

Nous allons ensuite voir une belle cascade d’un peu plus près et rentrons finalement à pied jusqu’au point de départ. Grosse journée de marche qui mériterait une bonne douche ! Dommage, il n’y en a pas dans les environs. C’est donc la rivière glaciale qui nous offrira un bain et ce moment sera bien plus rigolo qu’une banale douche. Revigorés, nous reprenons la route en direction de la côte ouest.
Le soir, pour couronner le tout, un magnifique coucher de soleil se tient devant nos yeux.

Les jambes un peu lourdes de la veille, nous partons pour un footing matinal au bord de l’océan. La douche froide est alors un cadeau au retour tout comme l’énorme petit déjeuner qu’on a pris l’habitude de préparer chaque matin ! On fait des lessives et on part finalement assez tard du camping. Sur la route, les formations géologiques laissées par l’érosion ressemblent à des piles de crêpes d’où leur nom «Pancakes Rocks ». C’est un site très touristique mais ça valait le coup d’œil. Après toutes ces crêpes, on décide d’en manger.

 

PROCHAINE ETAPE : Le parc national d’Abel Tasman et les baleines de Kaikoura !