Des couleurs, des scènes de vie authentiques, des campements de fortune, des milliers de chameaux et des visages souriants nous attendaient à la foire du chameau ! On en a pris plein la vue et les oreilles 🙂

Duo de nos Monts

13-17 novembre

Nous voilà de retour à Pushkar pour cette foire que nous avions surlignée dans notre calendrier depuis des mois déjà…apparemment c’est la fête à ne pas manquer et on le confirme !

Des milliers et des milliers de chameaux (plusieurs milliers, c’est vraiment impressionnant) emmenés par des familles de nomades du Thar convergent vers les collines alentours pour la plus grande foire de l’année et sans doute du pays. Elle attire marchands, acrobates, dresseurs de serpents, cavaliers, musiciens, commerçants en tout genre et bien entendu quelques touristes.

File pour trouver une nouvelle bonbonne de gaz durant la foire

Nous avons décidé d’y séjourner quelques jours avant le début officiel des festivités pour bénéficier d’un peu plus de calme et pour voir le marchandage des chameaux. En effet, les meilleures affaires se font rapidement…puis les chameliers repartent dans leur contrée. La suite des festivités, se transforme petit à petit en événement religieux de haute importance puisqu’au même moment, a lieu une fête indoue (Kartik Purnima). Cette fête attire bon nombre de fidèles dans ce haut lieu de pèlerinage qui déposent bougies et encens aux abords du lac sacré (nous avons appris que chaque indou se doit de venir au moins une fois dans sa vie à Pushkar).

Nous logeons dans un oasis de verdure, une bonne affaire dégotée sur internet des mois à l’avance un peu au hasard. Ravis, nous aurons l’occasion de nous reposer, de dormir au calme (pas une sinécure en Inde) et d’être à deux pas de la foire. Le manager est fier de son hôtel et surtout de sa nouvelle machine à café que nous aurons le privilège d’inaugurer 😊.

Nos journées sont partagées entre repos, ballades en ville et immersions sur les lieux de la foire qui se déroule principalement dans les dunes de sable. Nous découvrons le grand stade qui accueille les activités comme des courses de chameaux, des acrobaties, des concerts, des concours de moustaches ou des matchs de foot improvisés dans le sable entre indiens et touristes. Nous ignorions qu’il s’agissait aussi d’une foire de chevaux et beaucoup d’écuries présentent leurs animaux sous des tentes très chics qui contrastent avec la précarité des chameliers. Nous préférons déambuler dans la partie réservée aux chameaux où campent des familles entières de nomades. La lumière de fin de journée et la poussière environnante donnent une atmosphère chaleureuse et propice aux photos de scènes de vie. On y revient chaque soir car on apprécie la simplicité de l’instant et l’authenticité du mode de vie des chameliers. On observe les campements de fortune ou les femmes réussissent à cuisiner sur de minuscules feux de bois et même les séances de rasage et de décoration de chameaux. Des réunions entre chameliers tous plus beaux les uns que les autres avec leurs moustaches et turbans colorés prennent place autour d’un chameau et son destin est décidé après moultes gesticulations et débats. Il y a, bien sûr, tous ces enfants qui accourent vers nous avec des $ dans les yeux. Nous leur sourions mais gardons notre devise de ne pas leur donner de l’argent et, ainsi, éviter de les encourager. Nous trouvons parfois difficile de savoir comment faire pour bien faire.

Avant de prendre en photo les plus beaux moustachus, nous concluons d’avance le marché « une photo contre un sourire ». Technique économique et efficace, quelquefois. D’autres photographes n’hésitent pas à mettre la main à la poche pour tirer des portraits de beaucoup plus près. Nous gardons nos distances et tentons de ne pas être trop intrusifs.

Un soir, au milieu du campement, nous tombons sur un attroupement et de la musique. A notre plus grand étonnement, il s’agissait de l’entraînement aux danses de chameaux en vue de la compétition du lendemain. De grands chameaux décorés sautent au rythme du tambour et cris de la foule sur un semblant de trampoline…sentiment partagé comme toujours entre l’émerveillement du spectacle et la condition animale qui pourrait être soulevée…

Il y a également les manèges qui fonctionnent on ne sait trop comment et nous doutons de leur fiabilité…surtout lorsqu’on voit la façon dont ils assemblent les pièces (par des gamins de 10 ans)…haha on vous assure qu’on n’a pas testé et qu’on préfère ceux de la braderie^^

Lors de notre dernier jour, début officiel de la fête, il y a une grande cérémonie organisée au bord du lac sacré. Des bougies sont disposées sur tous les escaliers et illuminent les lieux d’une belle lumière, des feux d’artifices sont tirés d’un peu trop près et des pétales de fleurs recouvrent les bassins sur les ghats. Il s’agit d’un moment très important pour les hindous que nous avons plaisir à découvrir.

     

Nous allons ensuite voir un concert au stade. La musique indienne est entraînante et chantée par un personnage haut en couleur qui a le don de mettre l’ambiance. Ce concert offre une chance aux enfants des peuples nomades de participer à la fête gratuitement et on sent leur émerveillement. On rigole parce qu’un policier essaie de faire asseoir le public entre chaque chanson pour remettre un peu d’ordre dans le désordre. Bien entendu, cela fonctionne l’espace de dix secondes et seulement lorsqu’il est dans les parages!

Nous avons passé 4 jours très intéressants et reposants à flâner dans cette petite ville et à se laisser surprendre par des tourbillons d’images hautes en couleur.

 

PROCHAINE ETAPE : notre sortie à dos de chameaux dans le désert de Jaisalmer.